BRANCHE FAMILLE : POUR DES REPONSES DE FOND !
Article du 10/11/2021
  BRANCHE FAMILLE : POUR DES REPONSES DE FOND !   Longueur de temps pouvait laisser espérer de nettes améliorations … Mais cela ne semble rien faire à l’affaire. D’où, pour l’UNSA – ADOSS, la conclusion qui désormais s’impose : la situation de tension sur la charge de travail de la Branche Famille conduisant à des situations d’épuisement professionnel des équipes appelle un traitement des questions de fond qui se posent. Il est désormais clair que les différentes tentatives de mieux faire communiquer  système d’information actuel (SIA) et nouveau système d’information (NSI), bien qu’ayant fait naître quelques espoirs, semblent buter sur des problèmes structurels. Aujourd’hui, il serait difficilement compréhensible de les éluder et de ne pas les expertiser. 1 – L’accès aux droits des allocataires ne peut s’accommoder de davantage de complexité et d’incertitudes pour les allocataires et de conflit de valeurs pour les agents. Davantage de démarches à accomplir, des recalcul des droits tous les trimestres, c’est moins de prévisibilité pour un besoin fondamental : se loger. Si s’appuyer sur des ressources plus contemporaines a sa logique en termes de justesse du droit et même de justice sociale, placer les allocataires dans une incertitude du droit du lendemain à chaque échéance trimestrielle c’est […]

 

BRANCHE FAMILLE : POUR DES REPONSES DE FOND !

 

Longueur de temps pouvait laisser espérer de nettes améliorations … Mais cela ne semble rien faire à l’affaire. D’où, pour l’UNSA – ADOSS, la conclusion qui désormais s’impose :

la situation de tension sur la charge de travail de la Branche Famille conduisant à des situations d’épuisement professionnel des équipes appelle un traitement des questions de fond qui se posent.

Il est désormais clair que les différentes tentatives de mieux faire communiquer  système d’information actuel (SIA) et nouveau système d’information (NSI), bien qu’ayant fait naître quelques espoirs, semblent buter sur des problèmes structurels. Aujourd’hui, il serait difficilement compréhensible de les éluder et de ne pas les expertiser.

1 – L’accès aux droits des allocataires ne peut s’accommoder de davantage de complexité et d’incertitudes pour les allocataires et de conflit de valeurs pour les agents.

Davantage de démarches à accomplir, des recalcul des droits tous les trimestres, c’est moins de prévisibilité pour un besoin fondamental : se loger. Si s’appuyer sur des ressources plus contemporaines a sa logique en termes de justesse du droit et même de justice sociale, placer les allocataires dans une incertitude du droit du lendemain à chaque échéance trimestrielle c’est manifestement produire de l’insécurité sociale. Qui plus est, c’est la base même d’information (le DRM) sur laquelle le droit est calculé qui, par le mécanisme de son actualisation permanente, rend l’allocataire en incompréhension régulière des revenus pris en compte.

Une prestation réputée simple est devenue très complexe. En cascade, nous assistons régulièrement à une déstabilisation de l’ensemble des droits des allocataires produisant indus et rappels trop souvent incompréhensibles.

Ce qui est insupportable du côté de l’allocataire a son miroir du côté des agents (CSU, salariés des PFS, GCA, agents du recouvrement, services informatiques…) : charge cognitive, charge mentale, surcharge de travail, sentiment de mal travailler reviennent à juste titre en boucle. Sans compter la rude mission d’expliquer à l’allocataire ce que nous avons parfois techniquement peine à justifier.

Aujourd’hui le réseau des CAFs est en alerte aux risques psycho – sociaux.

Les salariés, à tous les niveaux, sont en plein doute sur le sens de leurs missions.

Les COG ont loupé la case simplification. Et avec cette réforme, le problème s’accroit.

L’UNSA – ADOSS lance un appel à engager en urgence des discussions pour prendre des décisions de fond sur les bases ressources. C’est la condition première d’une cohérence entre objectif d’accès aux droits, de soutenabilité de la charge de travail et de son pilotage. La question n’est pas politicienne, c’est de la capacité de la Branche famille à mettre en œuvre le service public dont il s’agit.

 

2 – Les gains de productivité de la COG étaient gagés par les performances du nouveau système d’information : la complexité de la réforme des bases ressources ruine l’objectif et dégrade les conditions de travail.

Il ne serait pas juste de placer le NSI au cœur du sujet des difficultés rencontrées.

Le travail de recherche de fiabilisation du système d’information est probablement tout aussi remarquable qu’épuisant et on ne peut que louer le travail de Sisyphe qui est réalisé !

10 mois après le branchement du Nouveau système d’information, si tant est que les choix stratégiques aient été les bons, autant de dysfonctionnements quotidiens apparaissent insupportables.

Et si la cause de nos maux n’était pas exclusivement dans le NSI et SIA qu’on qu’on s’acharne à améliorer mais substantiellement dans une réforme impossible à mettre en équation algorithmique tant elle est si loin de l’évolution rapide des conditions de vie des allocataires ?

Toujours est – il que les gains de productivité de la COG 2018 – 2022, gagés sur les performances du NSI en accompagnement de la mise en œuvre d’une réforme logement, dont en 2018 on ne connaissait que les vagues contours, ne sont pas au rendez – vous. La réforme s’appuie sur la concentration de données en provenance de multiples services ; si en théorie le schéma doit fonctionner, « les faits sont têtus » : ça ne marche pas aussi bien que prévu !

Et il y a tout lieu de penser que cela dure …

Dans ce contexte, comment imaginer continuer à rendre des postes dans la Branche famille ? De ce fait, comment imaginer pouvoir accepter les postulats de la lettre de mission IGAS – IGF ?

Pour l’UNSA ADOSS, il y a lieu d’aborder les questions dans le bon ordre. Le principal outil de mutualisation au sein d’une Branche s’appelle son système d’information. Il faut mettre les moyens financiers d’un véritable programme d’investissement. C’est là que se joue une grande partie de la qualité de service aux usagers, de la qualité de vie au travail des agents et de la performance de gestion.

Commençons par les fondations et le gros œuvre, c’est-à-dire la simplification de la réglementation et le système d’information chargé de l’embarquer. Il sera ensuite toujours temps de choisir la couleur du papier peint !

3 –   C’est pourquoi, la clause de révision de la COG doit être activée.

Il est de la responsabilité de la Branche famille de poser largement les termes du débat avec l’Etat.

Il appartient à la CNAF en s’appuyant sur le réseau des Caisses locales, observatrices de proximité, de dépasser son rôle d’opérateur de l’Etat.

La séquence de bilan de la COG 2018 – 2022 qui s’ouvre est le moment de la mise à plat.

Comme voudrait l’impulser la mission IGAS – IGF, ne commençons pas par négocier les termes de la prochaine COG alors que le droit d’inventaire de celle – ci doit être exercé !

Dès sa prise de fonction, l’UNSA – ADOSS demande à être reçue par le nouveau Directeur de la CNAF.

 

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