Classification ADD – la décision de l’UNSA
Article du 30/10/2024
Depuis son arrivée dans le champ conventionnel en 2022, l’UNSA ADOSS n’a eu de cesse de demander l’ouverture des négociations sur la classification des agents de direction (ADD) pour refonder un texte vieux de 20 ans. La classification des ADD doit se mettre à la page face à un environnement en pleine mutation : transformation des réseaux, contraintes budgétaires croissantes et mises en œuvre accélérées des politiques publiques. Dans cet univers de plus en plus complexe, les ADD, porteurs et acteurs de ces réformes, doivent s’adapter en permanence. Leurs compétences et leur engagement doivent être reconnus. L'immobilisme n'est pas une option.

Le cycle des négociations arrive à son terme. Malgré les avancées obtenues, nous sommes encore loin du compte pour répondre aux enjeux que nous avions identifiés. Tout a été dit sur le cadrage budgétaire de cette négociation. Il est bien dommage que les négociations aient eu pour seul but de distribuer une enveloppe budgétaire déjà étriquée, que le contexte économique actuel n’a pas permis de desserrer.

La suppression de la catégorie D, et le relèvement des coefficients qu’elle induit pour les ADD concernés est bien loin de la refondation que l’UNSA proposait au début des négociations sur la base du référentiel LeaDDers et d’une pesée objective des emplois.

La revalorisation de la grille, tant pour les minima que pour les maxima, ne permet assurément pas de compenser 20 ans de hausse de prix et de quasi absence de revalorisation du point d’indice. Elle ne répond pas aux enjeux d’attractivité et de fidélisation au sein de notre institution.

La modification des contingents de caisses par catégorie A, B ou C au sein de chaque réseau est une mesure qui va dans le bon sens.

Nous regrettons que le mécanisme d’attribution de points de responsabilité complémentaire demeure presque inchangé. Nous restons dans le cadre d’une classification où le positionnement des ADD et donc la fixation de leur rémunération restent globalement basés sur la taille de l’organisme.

L’UNSA regrette également que le nombre de points accordés dans le cadre des pas de compétence demeure inchangé (25 pts minimum pour les directeurs, 20 pour les autres ADD).

L’UNSA note avec satisfaction la « concession » de l’UCANSS sur la mise en œuvre expérimentale d’un examen personnalisé de la situation d’un ADD qui n’aurait pas eu d’évolution salariale depuis 5 ans.

Les dispositions sur la part variable resteront une vraie déception. Nous avons raté une occasion de repenser la structure de la rémunération des ADD, comme cela a été fait dans la fonction publique (sans parler du privé). La prise en compte du coefficient développé est une (très) maigre consolation.

L’UNSA souhaitait que la négociation soit l’occasion de rapprocher les conditions de déroulement des entretiens d’évaluation entre les branches afin de garantir l’égalité de traitement, notamment dans la temporalité de l’attribution des points de compétences pour les directeurs. Ce sera pour une autre fois…

Les mesures sur l’accompagnement des mobilités vont dans le bon sens, mais restent insuffisantes et peu incitatives.

Les ADD attendaient beaucoup de la négociation de leur classification, « 20 ans après ». La refondation promise n’est pas au rendez-vous. L’UNSA est un syndicat responsable qui sait mesurer le « champ des possibles ». La négociation a permis de faire évoluer le texte. L’UNSA, avec les autres OS, ont obtenu une clause de revoyure en 2027 pour « évaluer l’opportunité de réviser les paramètres » de l’accord. L’UNSA note aussi avec satisfaction que l’UCANSS accepte d’examiner, en 2026, l’opportunité d’instaurer des dispositions spécifiques aux ADD sur l’aménagement des fins de carrière, qui est une des priorités de l’UNSA.

« Avancée » et « décevant » sont les mots qui ont été le plus souvent mis en avant dans les verbatim laissés en réponse finale du questionnaire que l’UNSA avait diffusé début octobre. Ces mots résument bien aussi notre état d’esprit. Les circonstances ont imposé un strict cadrage budgétaire, que l’UNSA ne méconnaît pas, un cadrage qui ne s’est pas imposé qu’aux seules mesures d’ordre financier. Syndicat réformiste, l’UNSA mesure le chemin parcouru depuis le début de l’année et l’ouverture des négociations.

Si nous sommes loin de la refondation espérée de la classification, nous pouvons reconnaître que le texte proposé en pose la première pierre. Après consultation de ses adhérents, l’UNSA ADOSS se portera signataire du protocole d’accord présenté par l’UCANSS aux organisations syndicales.

Défendez vos droits, adhérez à l’UNSA ! 

 

 

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