Déclaration préalable de l’UNSA lors de la RPN du 28/05.
Un article est paru la semaine dernière dans la presse quotidienne nationale faisant état d’une augmentation des salaires deux fois plus vite que les prix. L’article précise que la Banque Centrale Européenne surveille cette évolution par crainte d’un retour de l’inflation. Eh bien, la sécurité sociale française fait tout son possible pour rassurer la BCE.
Au sujet de la politique salariale, la réponse de Mme la Ministre VAUTRIN à la lettre de l’Intersyndicale, le délai avec lequel elle nous est parvenue, et plus encore son contenu (ou plutôt son manque de contenu) pose question. C’est un vrai manque de considération à l’égard des organisation syndicales. L’auteur de la réponse signée par Mme la Ministre VAUTRIN semble montrer qu’il connaît peu ou mal le contexte et le calendrier des négociations en cours.
Le plus irritant est que nous sommes des salariés de droit privé, mais sans cesse renvoyés vers le cadrage de la fonction publique, qu’on refuse de nous appliquer à plein car nous sommes des salariés de droit privé.
On dit souvent que pour négocier, il faut être deux. L’UNSA a déjà eu l’occasion de le dire, mais dans notre « paysage de négociation », nous sommes trois : les syndicats, l’UCANSS, et l’Etat. Ce dernier doit nous laisser les moyens de négocier avec les marges qui sont les nôtres, d’autres y arrivent (comme le montre l’accord salarial à la SNCF en début d’année), pourquoi pas nous ?
Notre irritation est aggravée par une autre information vue récemment dans la presse sur le projet de convention médicale (passage de la consultation du médecin généraliste de 26,5 à 30 euros). Le directeur général de la CNAM a salué ce projet et l’a présenté sur les ondes radio comme « un choc d’attractivité ».
En tant que membre du COMEX, monsieur le directeur général de la CNAM est-il désormais, vis-à-vis de ce choc d’attractivité, dans les mêmes dispositions pour la politique salariale à la sécurité sociale ?