L’UNSA publie les déclarations préalables effectuées lors des réunions paritaires sur les mois de mai à juillet.

RPN 02/05/2023 Intéressement – Déclaration préalable (2/2)

Nous reprenions ce matin les échanges sur le plan d’épargne retraite collectif interentreprises, cet après-midi nous poursuivons sur l’intéressement, et c’est tant mieux, car le temps presse : il nous faut avoir conclu la négociation dans moins de deux mois. C’est possible, mais trop court pour envisager des évolutions majeures dans le dispositif. La pédagogie étant l’art de la répétition, eh bien l’UNSA, comme les autres organisations syndicales va se faire pédagogue : nous parlons de tout, sauf de l’essentiel, la valeur du point et les accords de classification.

Il est urgent d’agir, même s’il est clair que la confiance envers nos autorités de tutelle s’est largement émoussée. On nous berce de faux prétextes comme le cadrage budgétaire des COG pour délayer la négociation salariale, il serait temps que l’Etat ait le courage, soit de nous donner les vraies raisons de son silence, soit de clôturer la négociation. Un tel scandale aurait au moins le mérite de la franchise.

Ce qui est incompréhensible pour la négociation salariale devient ahurissant pour la refonte des classifications. Si la négociation salariale a des effets budgétaires immédiats, ce n’est pas le cas de la refonte des classification surtout qu’il ne s’agit pas d’ouvrir les négociations mais de lancer des groupes de travail. Cela ne coute rien d’autre que de compléter le calendrier prévisionnel des négociations.

Le sentiment qui habite chaque jour davantage les membres de l’UNSA au sujet des classifications, c’est la déception. Déception de voir que les dispositions légales (article L2241-1 du code du travail) sont ignorées quant à la fréquence à laquelle nous devrions examiner « la nécessité de réviser les classifications ». L’accord de classification des agents de direction date de 2005, l’UNSA considère que puisque nous sommes en 2023, ce délai de 5 ans est désormais atteint. Il est temps d’ouvrir les groupes de travail, pour les agents de direction, et pour l’ensemble des salariés. Et c’est là, le second point de déception : il est heureux que le SMIC soit revalorisé en fonction de l’inflation, mais nous sommes déçus de voir que désormais les premiers niveaux de la classification des employés se trouvent sous le niveaux du SMIC, et que les premiers niveaux de l’encadrement s’en rapprochent à grande vitesse.

Comme peut-on, sur le terrain et dans le quotidien de la vie de nos organismes, maintenir l’attractivité des candidats et la fidélisation des talents que nous détectons et que nos formons, en affichant des niveaux de rémunérations en-dessous du SMIC ?

L’UNSA entend déjà les objections sur le 13e mois et l’allocation de vacances qu’il ne faut pas méconnaître et tous les avantages qu’il y a de travailler à la sécurité sociale. Certes. Mais, dans le quotidien des recrutements que nous réalisons, à un moment ou à un autre, la rémunération brute annuelle est une question « sine qua non » posée par les postulants.

On nous demande d’œuvrer pour une sécurité sociale attractive et accueillante. Il faut nous en donner les moyens : reprenez les négociations pour les salaires, ouvrez les groupes de travail sur la refonte des classifications.

Défendez vos droits ! Adhérez à l’UNSA