L’UNSA publie les déclarations préalables effectuées lors des réunions paritaires sur les mois de mai à juillet.

RPN 02/05/2023 PERCO – Déclaration préalable (1/2)

Depuis quelques semaines nous sommes invités à de nombreuses réunions consacrées à divers éléments touchant à la politique de rémunération : les régime complémentaire santé, le régime de prévoyance, l’intéressement (une RPN y est consacrée cet après-midi même), et ce matin nous reprenons les échanges sur le plan d’épargne retraite collectif interentreprises.

Autant d’éléments importants dans notre actualité sociale, mais, pour parler familièrement « nous tournons autour du pot », ou pour citer un ancien Président de la République (qui s’exprimait sur un autre sujet) : « la maison brûle, et nous regardons ailleurs ». L’UNSA veut bien sûr évoquer ici le silence assourdissant et méprisant des Pouvoirs publics sur le blocage de la négociation salariale.

C’est incompréhensible.

Le plus choquant est que, l’UNSA l’a déjà souligné, les plus hautes autorités publiques appellent urgemment à ouvrir des négociations salariales du fait du contexte inflationniste. L’Etat employeur pourrait se montrer exemplaire et ouvrir des négociations dans la fonction publique et donner la cadrage nécessaire pour la reprise de négociations à la Sécurité sociale. Et que se passe-t-il ? Rien. Pourquoi ? L’UNSA voudrait bien le savoir.

Ce silence pèse sur le dialogue social national, nous le voyons encore aujourd’hui. Mais, nous, les cadres dirigeants des organismes de sécurité sociale, nous le vivons aussi au quotidien dans nos organismes. La question du pouvoir d’achat pèse sur les négociations locales, nous faisons notre possible, avec les élus des C.S.E pour maintenir nos programmes de négociations, mais la question du pouvoir d’achat occupe tous les esprits, et nous ne voyons aucune perspective de sortie. Les choses restent calmes pour l’instant, mais pour combien de temps ? Une fois de plus, on demande aux directions des organismes d’assumer les conséquences des silences hypocrites des autorités publiques.

L’absence d’augmentation de la valeur du point fait reposer la totalité de la politique RH (GPEC GPRH) sur les avancements individuels. L’UNSA ADOSS pense que la politique RH doit marcher sur ses deux jambes : avancements individuels ET avancements collectifs.

Qu’attend le gouvernement pour donner le cadrage ? La baisse de l’inflation ? C’est se moquer de nous alors que les perspectives d’une baisse des prix ne cessent d’être repoussées dans le temps. On nous parlait « d’un retour à la normale » au début de l’année, puis dans le courant de l’année, puis maintenant on parle de 2024. D’ailleurs, la baisse de l’inflation ne signifie pas la baisse des prix, mais l’arrêt de la hausse des prix. Le pouvoir d’achat perdu ne se rattrapera pas sans une hausse significative et immédiate de la valeur du point. Il est encore temps, pour l’Etat, de mettre ses bonnes paroles en cohérence avec ses actes.

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